Buzz – Pour traduire ou transcrire de l’audio au format texte à l’aide de l’IA

Vous vous souvenez de mon article sur Whisper, cet outil d’IA mis au point par OpenAI ? Pour rappel, ce logiciel est capable de retranscrire en texte n’importe quel fichier audio ou vidéo.

C’est extrêmement pratique pour faire de la retranscription ou des sous-titres de qualité sans se prendre la tête. Et cela dans tout un tas de langues. Mais ce n’était pas forcement facile à prendre en main puisque ça passait par un colab avec des lignes de Python.

Heureusement, depuis les choses ont bien évolué et on a maintenant un logiciel fini très facile à utiliser. Ce logiciel c’est Buzz et ça fonctionne sous macOS, Linux et Windows.

SCR-20230418-u4b-768x738_webp

Parmi ses atouts, on retrouve la transcription et la traduction en temps réel à partir du microphone de l’ordinateur, ce qui va faciliter quand même vachement le travail de ceux qui ont besoin de transcrire une réunion, une interview ou même des conversations informelles (un coup de fil par exemple).

L’application permet également d’importer des fichiers audio et vidéo et d’exporter les transcriptions au format CSV, SRT, TXT et VTT, permettant ainsi une compatibilité avec de nombreux logiciels et services comme Youtube.

Et comme si ça ne suffisait pas, Buzz prend en charge les modèles hors ligne tel que Whisper.cpp ou online comme l’API Whisper d’OpenAI. L’application propose également un moteur de recherche pour farfouiller dans les transcriptions audio et surtout un éditeur de texte intégré afin de faciliter le travail de révision des transcriptions.

Je l’ai testé à plusieurs reprises et ça fonctionne vraiment super bien, si vous prenez un modèle Small ou supérieur.

A télécharger ici.

Source korben.info

Firefox va se doter d’une IA privée : voici MemoryCache

MemoryCache est un nouveau chantier de développement lancé mi-décembre par Mozilla. Ce projet d’IA respectueuse de votre vie privée entend changer la façon dont vous interagissez avec l’information lorsque vous naviguez sur des pages web à l’aide du navigateur Firefox. Explications.

DesktopApplication_png

MemoryCache est un projet de développement expérimental de Mozilla, visant à transformer un environnement de bureau local en un agent d’intelligence artificielle directement sur l’appareil.

Cet outil, développé en open source, intègre un bot, à savoir un système conversationnel d’apprentissage automatique, directement dans votre navigateur. Objectif : offrir à Firefox un puissant compagnon IA capable de s’adapter à vos besoins et à vos intérêts.

Comment ça marche ?

Contrairement aux IA traditionnelles qui s’appuient sur de vastes ensembles de données en ligne, MemoryCache s’appuie sur une boîte à outils privateGPT pour alimenter un modèle linguistique local qui apprend à partir du contenu auquel vous accédez et avec lequel vous interagissez. Traduction : sans compromettre votre vie privée, tout comme Brave tente de le faire avec sa nouvelle IA Leo.

Pour l’instant, peut-on lire sur le site Mozilla Future, MemoryCache est un ensemble de scripts et d’outils pour assurer une copie locale de privateGPT.

ui_png

Le projet contient une extension Firefox qui agit comme une simple “imprimante” pour enregistrer les pages dans un sous-répertoire de votre dossier /Downloads/, et qui inclut la possibilité d’enregistrer rapidement des notes et des informations de votre navigateur sur votre machine locale.

Ensuite, un script shell écoute les changements dans le répertoire /Downloads/MemoryCache et il exécute le script ingest.py de privateGPT. Enfin, pour l’instant, MemoryCache contient du code pour (éventuellement) mettre à jour l’API Firefox SaveAsPDF sur une version locale de Firefox afin d’activer un drapeau qui enregistre silencieusement les pages web au format PDF pour une meilleure lisibilité (par défaut, les pages doivent être enregistrées au format HTML dans Firefox).

Un projet encore expérimental

Ne vous attendez pas à retrouver ce bot au sein des toutes prochaines versions de Firefox. MemoryCache est un projet encore expérimental, que vous pouvez suivre sur GitHub ou via le (futur) site web dédié.

Le développement s’est accéléré ces deux dernières semaines. MemoryCache est placé sous licence MPL-2.0 (Mozilla Public License).

Source goodtech.info

Linus Torvalds obligé de parler d’IA dans Linux

Lors de l’Open Source Summit Japan, Linus Torvalds, créateur de Linux et de Git, a parlé de Rust dans Linux, de la fatigue des mainteneurs Linux et du rôle futur de l’IA dans le développement de Linux et des logiciels libres.

linus-tovalds-and-dirk-hondhel-oss-japan-2023

Linus Torvalds, le fondateur de Linux, s’est fait discret ces derniers temps. Mais lors de l’Open Source Summit Japan de la Fondation Linux, Torvalds et son bon ami Dirk Hondhel, responsable open source chez Verizon, ont évoqué l’état actuel de Linux.

Tout d’abord, ils ont évoqué la prochaine version du noyau Linux, Linux 6.7. Avant d’arriver à Tokyo, Torvalds a publié la quatrième version candidate de la 6.7. Cela signifie que si tout se passe bien, et Torvalds ne voit aucune raison de penser que ce ne sera pas le cas, la prochaine version de Linux arrivera aux alentours de Noël.

Pour s’assurer que les mainteneurs et les développeurs qui préparent actuellement la prochaine version, la 6.8, ne soient pas pris de « panique parce qu’ils savent qu’après Noël, ma fenêtre de fusion s’ouvrira, nous la retarderons probablement d’une semaine ou deux pour que le calendrier soit mieux respecté, car personne ne veut travailler pendant la période de Noël ».

De la difficulté de recruter des mainteneurs Linux

En parlant des mainteneurs, ces développeurs qui maintiennent Linux, Hondhel a soulevé la question de la « fatigue des mainteneurs, dont le rôle est épuisant et stressant ».

« Il est plus facile de trouver des développeurs ; nous en avons beaucoup. Mais certains pensent qu’il faut être un super-développeur qui peut tout faire pour être mainteneur, mais ce n’est pas vrai » a dit Torvalds. « Pour être mainteneur », poursuit-il, « il faut avoir un certain goût pour juger le code des autres. Une partie de ces qualités est peut-être innée, mais une grande partie est le fruit de la pratique. Il faut être capable de regarder le code d’autrui et de dire : « Est-ce une bonne ou une mauvaise approche ? » C’est généralement une question d’expérience, acquise au fil des ans.

Cela dit, M. Torvald ajoute : « Nous avons beaucoup d’excellents responsables de la maintenance, mais il faut aussi être présent tout le temps. Ou alors, il faut trouver d’autres mainteneurs avec lesquels on peut travailler, de manière à pouvoir planifier ses vacances ».

L’open source, c’est aussi de la communication

Pour Torvalds, « être présent tout le temps n’est pas un problème parce que j’aime ce que je fais. J’étais en vacances il y a quelques mois et j’avais mon ordinateur portable. Si je n’avais pas eu mon ordinateur portable avec moi, je me serais ennuyé. Mais je me suis rendu compte que ce n’est pas la vie de tout le monde ».

En 2018, Torvalds a décidé de revoir son engagement et son attitude. Il a fait une pause pour travailler sur son comportement envers les autres développeurs. Une fois cela fait, Torvalds est revenu à son travail sur le noyau Linux. Et depuis, il s’est montré beaucoup plus modéré. Comme il l’a indiqué à Tokyo, il ne va plus « faire un doigt d’honneur. J’ai retenu la leçon ».

En résumé, Torvalds a déclaré : « Beaucoup de gens semblent penser que l’open source se résume à la programmation. Mais c’est aussi en grande partie une question de communication. Les mainteneurs sont ceux qui traduisent. Je ne parle pas nécessairement de la langue. Je veux dire le contexte, la raison d’être du code. C’est un travail difficile. Mais si vous voulez être mainteneur, croyez-moi, il y a de la place au sommet ».

La communauté Linux… vieillit

Un problème connexe est le vieillissement de la communauté du noyau Linux.

Hondhel a fait remarquer. « Si je me projette dans cinq ans, de nombreux membres du noyau Linux atteindront la soixantaine, et les premiers approcheront les 70 ans ».

C’est vrai, a admis Torvalds, « beaucoup d’entre nous prennent de l’âge, mais en même temps, cela s’explique en partie par le fait que nous avons des mainteneurs qui sont là depuis plus de 30 ans. Ils sont toujours là, toujours actifs. Nous avons une communauté où les gens restent ».

« Rust ne s’est pas encore imposé comme la prochaine grande nouveauté »

M. Hondhel estime que le vieillissement de la communauté du noyau est une « épée à double tranchant ». Torvalds est d’accord, mais il nuance. « Avec l’introduction de Rust dans le noyau, nous avons un mainteneur clairement beaucoup plus jeune que la plupart des autres. Certains domaines du noyau attirent plus les jeunes ». Du côté des pilotes aussi, il est beaucoup plus facile de trouver des jeunes.

Hondhel et Torvalds ont également parlé de l’utilisation du langage Rust dans le noyau Linux. Torvalds a déclaré : « Il se développe, mais nous n’avons pas encore de partie du noyau qui dépende vraiment de Rust ».

Cela dit, M. Torvalds a ajouté : « Rust ne s’est pas encore imposé comme la prochaine grande nouveauté. Mais je pense qu’au cours de l’année prochaine, nous commencerons à intégrer des pilotes et des sous-systèmes majeurs qui commenceront à l’utiliser activement. Cela va prendre des années avant de devenir une partie importante du noyau ».

« L’intelligence artificielle, c’est de l’autocorrection sous stéroïdes »

Pour ce qui est de l’avenir, M. Hondhel a déclaré qu’il fallait parler de « modèles de langage à grande échelle (LLM) de l’intelligence artificielle ».

« L’intelligence artificielle, c’est de l’autocorrection sous stéroïdes. En effet, tout ce que fait un grand modèle linguistique, c’est prédire quel est le prochain mot le plus probable que vous allez utiliser. Puis il extrapole, ce qui n’est pas vraiment très intelligent. Mais il est évident que l’impact de l’IA sur nos vies et la réalité dans laquelle nous vivons est significatif » a t-il dit. « Pensez-vous que nous verrons arriver du code généré par des LLM ? »

Torvalds a répondu : « Je suis convaincu que cela arrivera. Et c’est peut-être déjà le cas à petite échelle ». Mais, contrairement à beaucoup de gens, M. Torvalds n’est pas trop inquiet au sujet de l’IA. « L’automatisation a toujours aidé les gens à écrire du code. Ce n’est pas du tout nouveau » dit-il.

En fait, Torvalds espère que l’IA pourrait vraiment l’aider en étant capable de « trouver les bogues stupides et évidents parce que beaucoup des bogues que je vois ne sont pas des bogues subtils. Il n’est pas nécessaire d’avoir une intelligence supérieure pour les trouver. Je vois l’IA comme un outil qui peut nous aider à être meilleurs dans ce que nous faisons ».

Source : zdnet.com

Majorité pour l’IA Act en Europe (et garanties pour le logiciel libre)

Le Parlement européen a voté aujourd’hui en faveur de la loi sur l’IA avec 499 voix pour, 28 contre et 93 abstentions. Les logiciels libres bénéficient de garanties, estime la FSFE.

94aa5b295f62e4cefb03bc1ad1ed

À une large majorité, la plénière du Parlement européen a confirmé aujourd’hui les compromis des principales commissions parlementaires du mois de mai.
La loi sur l’IA contient une exemption de grande envergure pour les organisations à but non lucratif ainsi que pour les petits projets de logiciels libres jusqu’à la taille d’une micro-entreprise. La position du Parlement européen doit maintenant être défendue lors du prochain trilogue, au cours duquel le texte final sera négocié avec le Conseil et la Commission.

« Le Parlement européen a démontré comment les logiciels libres peuvent être réglementés de manière significative. Les développeurs doivent être protégés, mais en même temps, ceux qui bénéficient de manière significative sur le marché de l’utilisation des logiciels libres doivent également être responsables« , explique Alexander Sander, consultant politique principal de la Free Software Foundation Europe (FSFE).

Source toolinux.com

Les CNIL européennes rendent leur avis sur le projet de règlement sur l’IA

390

Le Comité européen et du Contrôleur européen de la protection des données ont rendu leur avis (en anglais) sur le projet de règlement établissant des règles harmonisées concernant l’intelligence artificielle.

Les autorités de protection, dont la CNIL en France, souligne « la nécessité de tracer des lignes rouges aux futurs usages de l’IA ». Elles demandent que les exceptions prévues à l’interdiction de l’identification biométrique à distance des personnes dans les espaces publics soient tout simplement retirées.

« L’avis recommande également une interdiction des systèmes biométriques utilisés aux fins de classer les individus dans des groupes basés sur l’ethnicité supposée, le sexe, l’orientation politique ou sexuelle, ou d’autres motifs pour lesquels la discrimination est interdite »

De même, « l’utilisation de systèmes d’IA pour déduire les émotions d’une personne physique est par ailleurs considérée comme hautement indésirable et devrait également être soumise à une interdiction de principe (sauf cas très spécifiques, tels que certains objectifs de santé ) ».

Même sort pour les systèmes utilisés pour la notation sociale qui « doivent être systématiquement interdits ».

La CNIL et ses homologues européens réclament aussi plus de précisions sur la gouvernance du « Comité européen de l’intelligence artificielle » (CEIA), instance introduite par le projet de règlement. Elles veulent à ce titre que soient définies plus finalement les règles destinées à « garantir son indépendance » et « renforcer ses pouvoirs » afin de « lui permettre ainsi d’exercer un véritable contrôle, notamment lors de la mise en œuvre de systèmes d’IA à l’échelle européenne ».

« Les autorités de protection des données devraient être désignées comme autorités de contrôle national de l’intelligence artificielle », réclament encore ces acteurs dans leur avis.

Source nextinpact.com